Le potager de Zoé donne un "coup de pousses" aux résidents de la maison de repos de Montignies

C’est un beau projet entre la Résidence Raoul Hicguet et le Potager de Zoé qui est sorti de terre ce lundi 30 mai. En effet, un groupe de personnes initiées au maraîchage biologique en milieu urbain au sein du Potager de Zoé a entrepris la construction de bacs à l’intention des résidents de la maison de repos de Montignies afin d’étendre leur jardin thérapeutique.

« Nous avions déjà un jardin thérapeutique dans la cour intérieure de la Résidence et nous attendions avec impatience les nouveaux bacs pour planter nos boutures » explique Laetitia De Pelseneer, ergothérapeute à la Résidence.

Nous avons demandé à Dominique Favay, directrice de la Résidence, comment cette idée a germé : « Historiquement, Christof Carlier, le responsable du Potager de Zoé, était venu présenter son projet de potager pédagogique lors d’une réunion de directeurs des maisons de repos. Je l’ai alors interpellé pour dire que nous serions intéressés par l’installation d’une ruche et par une visite du Potager de Zoé (NDLR : sur le site Zoé Drion à Charleroi) pour les résidents. Dans l’entrefait, nous avons aussi décidé avec les ergothérapeutes d’agrandir le jardin pédagogique en profitant du terrain en friche sur le côté et derrière le parking arrière de la Résidence. Christof Carlier a alors gentiment proposé qu’un groupe de personnes volontaires formées au Potager de Zoé viennent gratuitement construire et remplir des bacs surrélevés. La terre et les matériaux ont été financés par l’Amicale de la Résidence ».

C’est donc ce lundi 30 mai, par un soleil radieux, que le groupe du Potager de Zoé, aidés par une équipe d’ergothérapeutes et d’éducateurs de la Résidence, ont entrepris la construction des bacs. Ils ont été supervisés par Augustin Nourissier de la société Skyfarms, qui assure la formation des participants.

Les bacs seront entretenus par des résidents ayant la main verte et encadrés par des éducateurs et ergothérapeutes. Quelques-uns sont venus observer leur travail et leur ont donné quelques mots d’encouragement.

Christof Carlier, chargé de mission du Potager de Zoé, explique : « Les participants viennent se former au potager pour apprendre, développer des compétences, créer du lien social. Pour la plupart, ce sont des personnes issues de nos services, en insertion sociale ou en très grande précarité mais aussi des riverains qui ont adhéré à la philosophie du projet. Ce genre de travail qui a été mené à la maison de repos leur permet de se sentir utiles et compétents. ça booste leur confiance en eux ».

C’est effectivement le cas de Clément, bénéficiaire du Passage 45, qui participe aux activités du Potager depuis un peu plus d’un an maintenant. « Ca a été une très belle journée et on a été très bien accueillis par le personnel et les résidents de la maison de repos. Je suis resté inactif pendant trop longtemps, donc, pour autant que je sois disponible, je trouve ça normal de participer à ce genre d’activité, et si ça peut faire plaisir aux gens, c’est encore mieux. Tout ça est très positif pour moi, je m’investis beaucoup au sein du Potager de Zoé et ça me rend heureux. Pour tout vous dire, j’ai d’ailleurs pour projet de me lancer un jour dans le maraîchage biologique ». C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

« Les échanges entre le groupe et les résidents sont également très intéressants » poursuit Christof Carlier. « Il y a une logique de transmission. Les personnes âgées qui avaient l’habitude de travailler au jardin peuvent leur raconter des souvenirs ou donner des trucs et astuces. C’est enrichissant et on réfléchit actuellement à d’autres activités à partager avec les résidents en fonction de leurs capacités pour que ces échanges puissent durer dans le temps ».